The last...
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Ce sera la dernière fois,
Que l'encre s'écoulera
Ce sera l’ultime texte
L’apogée et le grand final,
De ma carrière ridicule,
Ce sera le dernière escale
Puis je m’en irai sans scrupule.
Je suis lassé d’écrire un monde
Lassé de décrire l’immonde,
Chaque instant et chaque seconde
J’entends le tonnerre qui gronde...
Sous la tempête acidifiée,
Cerné d’horizons foudroyés
Et dans ce lugubre spectacle,
Cette chanson de l’agonie
Viendra sonner comme un miracle
Dans le silence de la nuit.
Au milieu des ruines urbaines
Poussent de ténébreuses graines
Des « Tournelunes de trottoirs »
Ses grandes fleurs teintées de noir.
Ce sera l’hymne des mutants,
Des générations modifiées
De ceux qui n’ont pas eu le temps
De ceux que l’on a sacrifié...
Ce sera la chanson de fin,
La fin d’une vie, d’une histoire
La phrase veut qu’on mette un point
Et ce sera le point final.
Puisque je n’ai pas à me plaindre
Je cesse simplement de geindre
Je n’ai plus assez d’encre noire
Pour écrire d’autres histoires.
Pourtant j’aimerai tellement
Ecrire jusqu’à mon dernier souffle
Mais j’ai en moi le sentiment
Que mon inspiration s’essouffle
J’entends d’ici la mélodie
De cette chanson du déclin
Ses notes hantent mon esprit
Et je la chante pour un rien
Mais après tout s’arrêtera
La musique, les textes et la joie
Et le grand piano finira
Par brûler dans un feu de bois.
Puisque je n’y peux rien du tout
Puisque ce monde devient fou
Puisque vivre y est infernal
Faites sonner le point final...
La terre se change en fournaise
Les guerres déchirent les hommes
L’humanité est à la baisse…
Le quotidien devient critique,
L’horreur se change en tradition.
Et dans ce monde je me lève
Et tous les jours je marche au pas
Y’a plus de place pour le rêve
Parce que le rêve ne paie pas !